Trois Patrimoines de l’Humanité
Elche n’a pas un ni deux, ce qui représenterait déjà une prouesse, mais trois biens inscrits dans les différentes catégories de Patrimoine de l’Humanité de l’Unesco. La Palmeraie fut la première à recevoir cette distinction en l’an 2000 et un an après ce fut le tour du Mystère, la première manifestation culturelle espagnole à avoir été déclarée Chef d’Œuvre du Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité. En 2009, le Comité pour la Sauvegarde du Patrimoine Immatériel accorda d’inclure sur le Registre des Pratiques Exemplaires, le Centre de la Culture Traditionnelle École-Musée de Pusol. Trois reconnaissances prestigieuses pour trois réalités qui nous rendent uniques.
Chaussures
Elche est le premier centre de production et d’exportation de chaussures en Espagne grâce à une tradition qui date du XIXème siècle. 39% des chaussures fabriquées et commercialisées dans notre pays sortent de ses entreprises, parmi lesquelles se trouvent de nombreuses marques leaders dans le secteur.
Palmeraie
Plus de deux cent mille exemplaires composent la plus grande palmeraie d’Europe. Ce Patrimoine de l’Humanité est unique dans le monde entier grâce à la façon de conjuguer l’exploitation agricole (feuille blanche de palmier et dattes), la valeur de son paysage, le symbolisme culturel et son imbrication dans le tissu urbain.
Côte vierge
Les neuf kilomètres de littoral d’Elche font partie de la zone côtière de la province d’Alicante qui n’a pas été urbanisée (à l’exception des Arenales del Sol et le Pinet) et représentent un système unique qui conjugue des dunes et des pinèdes avec de grandes plages de sable doré.
Misteri
La représentation chantée de la dormition et la montée vers le cieux du corps et de l’esprit de Notre Dame de l’Assomption est la seule représentation de théâtre médiéval qui continue à être représentée sans interruption depuis ses origines (moitié du XVème siècle) à l’intérieur d’un temple, la basilique de Santa María. La Catégorie de Chef d’Œuvre du Patrimoine Oral et Immatériel de l’Humanité est née grâce à sa déclaration en tant que telle.
Dama
Très peu de villes s’identifient autant avec une œuvre d’art qu’Elche et sa Dame. Malgré son long exile -à Paris et à Madrid- quelques jours après sa trouvaille en 1897, les habitants d’Elche rêvent toujours de voir retourner chez eux la pièce la plus représentative de la culture ibère. La Dame nous visita en 1965 et en 2006. Et nous continuons à l’attendre.
Elche en vert
Elche, avec presque quatre millions de mètres carrés d’espaces verts —plus de 20 m2 par habitant, au-dessus des recommandations de l’Union Européenne—, est une des premières villes d’Espagne avec une surface si vaste destinée à des parcs et des jardins. Non seulement par ses 2,7 millions de mètres carrés de la palmeraie urbaine —aménagée en jardins et public en majorité-, mais aussi grâce à la présence des poumons verts comme le lit de la rivière et l’axe formé par les avenues de la Libertad y de la Univesidad.
Espaces naturels
Le parc naturel de Hondo, partagé avec la ville de Crevillent, est l’espace naturel principal d’Elche et la deuxième zone humide de la Communauté Valencienne à cause de la variété et l’importance de sa avifaune. Le site naturel Clot de Galvany et les Salinas sont aussi des zones d’intérêt environnemental.
La campagne vive
Les 30 hameaux ruraux qui forment Le Camp d’Elx constituent un paysage humanisé digne d’intérêt et plein de riches contrastes, avec une personnalité propre par opposition à la ville. La campagne d’Elche a arrivé à conserver le rôle agricole avec des excellents produits et la forme agraire traditionnelle, sans renoncer à la modernité .
La fête et le travail
Le travail et la fête constituent une couple indissoluble à Elche. Les gens d’Elche travaillent beaucoup, mais aussi ils profitent d’un riche calendrier de fête pendant l’année. Les traditions enracinées sont combinées avec les célébrations les plus récentes. Ils sont le reflet de la large diversité citadine.
Le patrimoine ibère
La richesse archéologique de la région est vraiment extraordinaire et la Dame d’Elche est son symbole indiscutable. Sur le site archéologique de La Alcudia d’autres pièces remarquables ont été trouvées. Ces pièces parlent d’un sous-sol très fertile, lequel encore n’a pas été fouillé dans sa majorité; aussi elles parlent de l’importance des lieux de peuplement ibère à cette zone.
Le Pôle d’entreprises
Le Pôle d’entreprises d’Elche a une surface de 2,7 millions de mètres carrés et il abrite plus de quatre cents entreprises. La qualité de ses infrastructures et ses équipements, avec des grandes espaces ouvertes et des boulevards, aussi que son attirant dessin architectonique, ont transformé le pôle dans un exemple européen à suivre. La route outlet est un offre de premier ordre pour les touristes.
ELCHE 24 HEURES
Le réveil
« Mon premier contact avec Elche a eu lieu à l’aube où j’ai été réveillé par la magie de sa palmeraie. C’était comme si j’entrais dans l’un des jardins des Mille et Une Nuits. La ville dormait, bercée par le silence. » Miguel Bosé
08h00 – Un bon petit déjeuner pour commencer
Le cœur citadin de la ville est un endroit propice à bien commencer la journée. Que ce soit dans les alentours de la basilique de Santa María ou sur le chemin qui mène à la Glorieta et la place populaire à son nom, vous trouverez des cafés dont les terrasses sont ouvertes toute l’année et qui servent des orgeats et des glaces pilées parfumées à l’orge ou au citron comme alternative rafraîchissante au café avec du pain grillé.
09h00 – Dans le calme du parc municipal
Après le petit déjeuner, nous sommes plongés dans le calme et l’exotisme du parc municipal, notre première rencontre avec la palmeraie. Il est vivement recommandé de passer en premier par l’Office du Tourisme, dans l’un de ses accès : on y trouve des plans, des brochures, des offres et surtout l’amabilité et l’hospitalité. Il n’y a plus l’ombre d’un doute.
Pour arriver à l’entrée principale jusqu’au nord, nous parcourons le paseo de la Estación, réaménagée en 2011. Son nom évoque l’imposant bâtiment ferroviaire d’autrefois. Notre bref trajet sera agrémenté par des sculptures à l’air libre de Pablo Serrano, Ernesto Knörr, Díaz Azorín, José Luis Sánchez, Gabino Úbeda et le natif d’Elche Sixto Marco, dans le dénommé Espai d’Art.
Une fois dans le parc, l’attention du visiteur est immédiatement attirée vers un kiosque à musique évocateur où sont célébrés des concerts de groupe de musique et à côté de celui-ci, la tour cylindrique du pigeonnier. Nourrir les pigeons est une activité qui amuse tout particulièrement les enfants.
Si vous voyez des palmiers avec un nom, ne soyez pas surpris: c’est une façon de rendre hommage aux personnalités locales, nationales et étrangères, mais aussi à des groupes. Et si vous voyez un bâtiment blanc, de forme arrondie, vous ne vous trompez pas : c’est el Huevo, érigé en 1946 et centre de visiteurs actuel. La Rotonda, à côté du restaurant, est un lieu magnifique en plein air, qui accueille des événements culturels et sociaux.
Ce paradis naturel est également peuplé de canards et des cygnes dans les étangs qui sont alimentés par l’eau du canal d’alimentation (acequia Mayor del Pantano) qui traverse le parc et coule du nord au sud. El Molí del Real, moulin à farine du XVIIIe siècle, probablement d’origine musulmane comme son fosse d’irrigation, a été reconstruit dans les années quatre-vingt du dernier siècle. Ses contreforts et ses arcs semi-circulaires donnent sur le bord de la rivière et offrent l’une des plus belles vues de la ville depuis le pont contigu du chemin de fer. Tout au long du flanc du Vinalopó s’étend aussi la palmeraie de Hort de baix, le dernier apport au parc municipal pendant la décennie des années soixante, avec une salle de fête en plein air.
Informations touristiques : Plaça del Parc, 3. 966 65 81 96. AVRIL À OCTOBRE: Du lundi au vendredi de 09h00 à 19h00, le samedi de 10h00 à 19h00, le dimanche et les jours fériés de 10h00 à 14h00. NOVEMBRE À MARS: Du lundi au vendredi de 09h00 à 18h00, le samedi de 10h00 à 18h00, le dimanche et les jours fériés de 10h00 à 14h00.
Parc municipal. Novembre à mars, 07.00 à 21.00; avril à octobre, 07.00 à 23.00; août, 07.00 à 24.00. Entrée gratuite.
10.00 – MAHE et palais d’Altamira
Le musée d’archéologie et d’histoire d’Elche (MAHE) porte le nom d’Alejandro Ramos Folqués, archéologue et natif illustre de la ville. Suite à son agrandissement en 2005, il occupe deux espaces adjacents et reliés entre eux. Depuis l’entrée principale, on accède à la première section, située sous la place Diagonal del Palau, où sont exposées des pièces datant du néolithique (5000 av.JC environ) jusqu’à la période wisigothe, en passant par les époques ibérique et romaine. Le musée est rempli de panneaux, d’éléments audiovisuels et interactifs, mais aussi d’écrans tactiles donnent une tournure bien plus pédagogique et avenante à la visite. Si vous regardez vers l’extérieur, vous verrez les vestiges de la muraille qui encerclait le village médiéval et une de ses tours.
Il faut monter jusqu’à la place pour accéder au second espace MAHE, le alcazar de la Señoría ou palais d’Altamira, tel est le nom populaire de cette fameuse forteresse du XIe siècle. En forme trapézoïdale, elle a été transformée aux XVe, XVIe et enfin au XVIIIe siècle où elle a intégré à sa façade sud la résidence du comte d’Altamira qui lui a donné son nom. Le château et les vestiges les plus anciens découverts pendant la rénovation viennent agrémenter le musée. Dans ses salles, vous pouvez voir des pièces de la fondation de la ville par les Arabes à son emplacement actuel (IXe et Xe siècles) jusqu’au XXe siècle. Le donjon avait hébergé la Dame d’Elche lors de son séjour dans la ville qui l’a vu naître, en 2006. La cour des Armes met souvent en scène des concerts et des représentations de théâtre.
MAHE. Diagonal de Palau, 7. 966 65 82 05. Du mardi au samedi: de 10h00 à 18h00, le dimanche et jours fériés de 10h00 à 18h00. Entrée générale, 3 €, étudiants et groupes, 1 €, ¬; Carnet Jove, retraités et familles nombreuses, 1,50 €, ¬. Entrée libre: le dimanche, pour les enfants de moins de 6 ans et les personnes handicapées.
12.00 – Santa María, la maison de la Mère de Dieu et du Mystère.
Les deux coupoles bleues de la basilique de Santa Maria et la tour de clocher de 40 mètres se démarquent dans le paysage urbain. Santa María se dresse majestueusement en face du palais d’Altamira, au même endroit occupé auparavant par la mosquée principale. Le roi Jaume Ier, en 1265, peu après avoir conquis la ville, consacra l’enceinte musulmane à la Vierge Marie dans son Assomption au ciel l»; la mosquée ayant été démolie en 1334, il y eu deux églises à la place de la basilique actuelle.
C’était probablement dans la première, au style gothique qui dura jusqu’en 1492, où commencèrent les représentations du Mystère, ou Festa d’Elx, drame religieux entièrement chanté qui raconte la dormition et l’assomption aux cieux de la patronne, la Vierge de l’Assomption, la Mère de Dieu pour les habitants d’Elche. Déclarée en 2001 par l’UNESCO chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité, elle éblouit le spectateur avec ses appareils qui descendent d’un faux ciel installé dans haute coupole. La nécessité de les loger détermina la conception des deux temples postérieurs : celui de la Renaissance, terminé en 1566, et l’actuel, principalement baroque, béni en 1784.
La superbe entrée principale, l’une des meilleures du baroque de Valence, est l’œuvre de Nicolas de Bussi, sculpteur français né à Strasbourg à qui on doit aussi la porte de Saint Sébastien. Cet accès, un des sept composant le temple, se trouve au pied de la tour du clocher, avec un escalier étroit menant aux belvédères installés à des hauteurs différentes : on compte 170 marches jusqu’au sommet, où tous les 13 août à minuit où est tirée la palme de la Vierge, qui clôture la Nit de l’Albá.
L’orgue imposant de Santa Maria a été construit en 2005, en récupérant la conception de l’instrument baroque existant jusqu’à la guerre civile où l’église a été pillée et utilisée comme garage. Derrière l’autel Majeur, on trouve la chapelle néoclassique de la Communion, dernier ajout du temple. À côté de celle-ci, avec accès de l’extérieur, on trouve le musée de la Vierge de l’Assomption.
Santa María. Plaza de Santa Maria. 965 45 15 40. De 07h00 à 13h00 et de 17h30 à 21h00. Entrée gratuite.
Belvédère de la tour. 615 33 78 21. De 11h00 à 14h00 et 15h30 à 17h00 (Juin à septembre de 11h00 à 19h00). Entrée générale, 2 €; enfants et groupes, 1 €.
Musée de la Vierge. Plaza de Santa Isabel, 6. 965 45 56 61. Du mardi au samedi, de 10h00 à 13h30 et de 16h30 à 20h, le dimanche et les jours fériés de 10h00 à 15h00. Fermé le 15 août, fête de l’Assomption. Entrée générale, 2 €; enfants, 1 €.
12.30 – Eaux rituelles : Les Bains Arabes
Tout proche de Santa María, une autre surprise vous attend pendant cette splendide matinée : les Bains Arabes, construits vers 1150 et le secret le mieux gardé du patrimoine local. Situé au sous-sol de ce qui était autrefois le couvent des sœurs clarisses de la Miséricorde (en cours de rénovation pour son ouverture), très peu de gens à Elche connaissaient son existence. Dès le XIIIe siècle, ils sont subi plusieurs transformations pour être transformés définitivement en locaux de stockage et de rangement du bâtiment du couvent. En 1998, ils ont été réhabilités et ouverts aux visiteurs. Ces bains, presque entièrement conservés, comptent parmi les rares exemples d’architecture publique islamique qui ont traversé les époques dans la Communauté de Valence.
Il s’agissait des hammams les plus proches de la mosquée et de la porte principale de la ville, la Lucentina. Les voyageurs de passage pouvaient s’y baigner avant de prier et d’accéder à l’enceinte fortifiée. L’accès était fait à travers le paseo de les Eres de Santa Llúcia. Ils sont divisés en trois salles (froide, tiède et chaude) parallèles, couvertes par des voûtes en berceau avec des lucarnes. Tout au long du parcours, une voix enregistrée explique les différents usages de l’espace, alors que les lumières et les sons recréent l’ambiance des bains d’origine.
Bains Arabes. 965 45 28 87. Du mardi au samedi, de 10h00 à 14h00 et de 15h00 à 18h00, le dimanche et les jours fériés de 10h00 à 14h00. Entrée générale, 1 €, étudiants, groupes, plus de 65 ans, familles nombreuses et Carnet Jove, 0,50 €; enfants de moins de 6 ans et handicapés, gratuit. Le dimanche, entrée gratuite.
13.00 – La Calahorra reconquise
Ce monument incontournable à Elche est complété par la Calahorra, la tour principale de l’ancienne muraille médiévale, érigée vers la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle. Avec l’autre guet plus petit, située en face et disparue à ce jour, la Lucentina gardait la porte la plus importante de la ville fortifiée et faisait face à la route l’Alicante. Aux XVe et XVIe siècles, des murs supplémentaires ont été ajoutés, une maison de standing à deux étages et un sous-sol, qui occupe le lieu de stockage (entrepôt de blé) de l’époque.
Il s’agit d’une construction en forme de prisme sur un plan régulier qui s’élargit à la base pour plus de stabilité. Elle mesure 15 mètres de hauteur, mais elle devait dépasser 25 à l’origine. La détérioration et le tremblement de terre de 1829 ont gravement endommagé les deux corps supérieurs voués à la démolition. Les nombreuses rénovations à l’initiative de la noblesse d’Elche ont complètement transformé sa structure. Les deux fenêtres de style néo-arabe occidental ainsi que le toit en briques datent du XIXe siècle.
Certaines de ses chambres mettent en scène des fresques du début du XXe siècle, avec des panoramas de la ville. Au rez-de-chaussée, vous serez séduit par la salle à la décoration égyptienne et aux motifs franc-maçonniques qui est un lieu de réunion de la loge fondée en 1858 à Elche. Acquise par le gouvernement à la fin des années quatre-vingt-dix, son usufruit est accordé au Conseil municipal qui l’a restaurée et ouverte au public pour la première fois dans sa longue histoire. Elle accueille des expositions et des événements culturels.
Torre de la Calahorra. Uberna, 14. 965 423 111. Du mardi au samedi, de 10h00 à 14h00 et de 15h00 à 18h00, le dimanche et les jours fériés de 10h00 à 14h00. Entrée générale, 2 €, étudiants, groupes, plus de 65 ans, familles nombreuses et Carnet Jove, 1 €; enfants de moins de 6 ans et handicapés, gratuit. Le dimanche, entrée gratuite.
13.30 – Une halte pour reprendre des forces
Aux heures des repas, la zone centrale de la ville vous laisse l’embarras du choix. Dans les restaurants, les plats traditionnels comme les riz ou le bouillon aux boulettes et des menus du jour sont servis à des prix abordables. Les rues Empedrat, près de la Glorieta et Carmen, face à la Mairie, sont animées avec des bars dont les excellents tapas peuvent se manger sur le pouce.
15.30 – Le Jardin du Curé (Huerto del Cura), joyau de la palmeraie.
Le jardin Huerto del Cura est sans aucun doute le meilleur ambassadeur de la palmeraie d’Elche. Ce domaine privé de 12 000 mètres carrés et son joyau le plus précieux, la palmeraie impériale, figurent dans les guides touristiques étrangers depuis le début du XXe siècle. En 1894, l’impératrice de l’empire austro-hongrois, Elisabeth de Wittelsbach, la populaire Sissi, est restée subjuguée par l’étrange phénomène botanique qu’offre la palmeraie, jonchée de sept rameaux qui poussent en parfaite symétrie depuis le tronc mère. L’aumônier Castaño, dont le jardin porte son nom, l’a baptisé en l’honneur d’un visiteuse si noble. Il garde encore aujourd’hui son faste et son élégance malgré ses 160 printemps.
Déclaré jardin artistique national en 1943, ses propriétaires actuels, la famille Orts, n’ont cessé d’ajouter des attractions à ce coin naturel luxuriant. Le parcours est parsemé d’étangs et des espèces botaniques des cinq continents, dont une importante collection de palmiers et une rocaille spectaculaire avec plus d’une centaine de variétés de cactus. On compte aussi plusieurs sculptures, dont une en marbre, œuvre d’Eusebio Sempere-et 55 palmiers dédiés à des personnalités qui ont visité le jardin depuis 1900, dont les autographes et les signatures sont conservées en 24 volumes.
Au pied de la Palmeraie impériale ont organisés des concerts d’été intitulés Musiciens au paradis. Près de l’entrée, il y a un point de vente de dattes et de pièces d’artisanat.
Huerto del Cura. Porta de la Morera, 49. 965 45 19 36. Consulter horaire. Entrée générale, 5€, ¬, habitants d’Elche, 2,50 €, ¬ étudiants et personnes âgées, 3 €, ¬; enfants, 2,50 €, ¬; groupes, 2,80 €, ¬; groupes d’enfants, 1,80 €, ¬. Bus, ligne E.
16.30 – Musée de la Palmeraie – Jardin de San Placido. Promenade dans un jardin traditionnel
Si, au cours de votre promenade dans cette ville entre les palmiers, un doute vous venait à l’esprit, il sera vite dissipé dans le musée de la Palmeraie. Les vidéos, les panneaux, les éléments d’affichage, les écrans tactiles et les sons environnants du musée, dans une maison traditionnelle du jardin de San Plácido (très proche du jardin Huerto del Cura), révèlent les origines, l’histoire, le développement et la culture de la Palmeraie d’Elche. Outre l’apprécier, c’est surtout en le connaissant que vous devinerez pourquoi l’Unesco l’a déclaré en 2000 Patrimoine de l’Humanité.
Ensuite, quoi de mieux qu’un parcours dans le jardin à extérieur, avec la possibilité d’observer le travail d’un palmerero (du mardi au vendredi matin, sur demande) et le tressage de la palme blanche, dans l’atelier annexe du musée où la Mairie forme de nouveaux artisans dans ce laboratoire traditionnel.
Musée de la Palmeraie. Porta de la Morera, 12. 965 42 22 40. Du mardi au samedi de 10h00 à 10h00 et de 15h00 à 18h00, le dimanche et les et jours fériés, de 10h00 à 14h00. Entrée générale, 1 €, ¬, étudiants, groupes, Carnet Jove, retraités et familles nombreuses : 0,50 € , ¬. Entrée libre: le dimanche, pour les enfants de moins de 6 ans et les personnes handicapées. Bus : Ligne E.
17.30 – La Alcudia, le foyer de la Dame
Nous venons d’arriver sur le lieu de naissance de Notre-Dame bien-aimée. Située à deux kilomètres de la ville, sur la route de Dolores, la colline de La Alcudia, 10 hectares, a été le site d’origine d’Elche depuis le néolithique (5000 av. JC) jusqu’au Xe siècle. Les mouvements de la terre, les découvertes fortuites et les campagnes de fouille ont révélé depuis plus de six siècles les nombreux trésors qu’elle recèle, dont un grand nombre, voire la majorité, est toujours caché sous terre.
On y a retrouvé en 1897 l’échantillon le plus représentatif de la civilisation ibérique et une de sculptures les plus célèbres au monde, la Dame d’Elche. Quelques jours après sa mise en lumière, ce buste polychrome énigmatique, sculpté dans le grès entre le Ve et IVe siècle av. JC, a été vendu au Louvre ; c’est désormais la pièce maîtresse du musée archéologique national de Madrid.
Au sein de La Alcudia, appartenant à l’Université d’Alicante et gérée par une fondation, on peut observer des fouilles à l’air libre, avec des vestiges importants des anciennes cités romaines et ibériques, ainsi que de la basilique wisigothe. Ne manquez pas l’installation audiovisuelle du centre d’interprétation, indispensable pour comprendre la valeur des découvertes les plus emblématiques du gisement, exposées à La Alcudia. Vous bénéficiez aussi des guides audio (sous différents supports), des visites guidées et théâtralisées et des voyages à vélo ou à cheval, entre autres.
Parc archéologique et musée de La Alcudia. Carretera de Dolores, km. 2. 966 61 15 06. Du mardi au samedi, de 10h00 à 20h00, les samedis d’octobre à mars, de 10h00 à 17h00. Le dimanche et les jours fériés de 10h00 à 15h00. Entrée générale, 5 €, ¬, étudiants, chômeurs et enseignants (qualifiés), 2 €, ¬; enfants de moins de 6 ans, gratuit.
19.00 – Pour le coeur urbain
L’immersion dans le passé nous ramène au présent le plus actuel, avec une promenade nocturne dans le centre-ville, réservée en grande partie aux pétions, qui peut être agrémentée d’achats dans les nombreux magasins qui remplissent les rues et les places telles que Corredera, Hospital, Troneta, Glorieta, Trinquet, Ample, Fregassa, Bisbe Tormo, Salvador et Almórida entre autres. Prenez le temps de déguster une glace ou un apéritif avant d’aller dîner dans l’un des nombreuses terrasses qui animent la région, même en plein hiver.
Commençons par la Plaça de Baix, présidée par la Mairie, avec sa grande tour du Consell central (XVe siècle), construite sur la muraille médiévale et avec l’une de ses portes, celle de Guardamar, transformée en édifice gothique. Si vous écoutez l’heure qui sonne ou les quarts d’heure plus discrets, tournez votre regard vers le Nord-Est de la place : là-bas, dans la tour de la Vetlla, qui faisait également partie de l’ancienne muraille, deux automates populaires, Calendura et Calendureta, battent les cloches de l’horloge installée en 1572.
La Corredera compte plusieurs bâtiments d’intérêt des premières décennies du XXe siècle, on termine par le palais résidentiel du fameux marin et mathématicien Jorge Juan Santacilia, baroque du XVIIe siècle, désormais complètement transformé et de propriété privée. À mi-chemin, la Glorieta, véritable cœur populaire et urbain, avec des parterres de fleurs et des arbres, des bancs en carrelage de Valence, une fontaine couronnée par un ange du Mystère, mais aussi des terrasses et des commerces bondés.
22.00 – Un dîner ressourçant
Le centre-ville s’avère encore une fois la meilleure option pour vous ressourcer au dîner. Sans oublier qu’à seulement deux kilomètres, dans le village de Perleta, vous pourrez séjourner à La Finca, avec une étoile Michelin et des plats concoctés avec des produits certes du terroir, mais qui ne manquent pas de créativité et d’esprit avant-gardiste.
23.30 – Temps des loisirs
Mais la journée ne s’arrête pas là. Après le dîner, une halte dans la Glorieta, une des discothèques les plus populaires, tandis que sur la promenade à proximité de Santa Llucía, en face des Bains Arabes, vous trouverez un autre dancing très fréquenté. Un peu plus loin, le pub irlandais Flaherty offre une alternative plus décontractée et dans la rue Pere Ibarra voisine, un autre classique, Suquer, pour ceux à la recherche d’une ambiance plus jeune. Aux terrasses de la place du Congrès Eucharistique, on peut prendre un verre, un cocktail ou une infusion en admirant la silhouette nocturne de la basilique de Santa María.